San Diego ... Tijuana... Deux villes bien différentes, deux cultures, deux modes de vies, mais une seule envie, vivre heureux ! Que vous soyez américain ou mexicain, la seule chose que vous poursuivez toute votre vie, c'est le bonheur. Tout le monde le cherche, le veut et le désire plus fort que n'importe quoi au monde. Certains passent par l'argent, qui leur offre puissance et respect. D'autres par une vie de famille parfaite, un joli pavillon de banlieue, un gros chien et des tonnes d'enfants. Et il y a en a également qui recherchent l'adrénaline plus que tout, se faire peur pour se sentir vivant. Mais quel que soit votre manière de courir après ce fameux bonheur, vous ferez tout pour le trouver et vous ne le lâcherai plus. Hors de question de le laisser passer entre vos doigts une fois que vous y avez touché.
C'est à l'image de Carmen, jeune mexicaine de 23 ans, qui tous les matins de la semaine, à la même heure, passe la frontière. Elle prend la file rapide pour pouvoir arriver à l'heure à ses cours. Elle a réussi à gagner une bourse d'études à l'université de San Diego. Elle étudie la médecine et croise les doigts pour qu'un jour ces cours qu'elle suit assidûment lui donne la possibilité de sortir toute sa famille de la pauvreté et de la violence dans laquelle ils sont tous plongé à Tijuana. Car là-bas, entre drogue, gang, prostitution et racket, vous n'y êtes plus en sécurité, sauf si vous avez de l'argent... Ou si vous avez un cartel qui veille sur vous. Mais croyez-moi, cette deuxième solution n'est pas toujours la meilleure, parce que leur appartenir, c'est aussi risqué d'y laisser votre vie et celle de tout votre entourage à la première entourloupe ou au premier doute qui passerait dans l'esprit du plus haut placé dans cette pyramide.
Mais c'est aussi à l'image de Bryan, vivant depuis sa naissance à San Diego, âgé aujourd'hui de 21 ans. Le bel âge, celui où on peut enfin aller dans les casinos, mais également celui où on peut boire de l'alcool en toute impunité. Ce jeune homme rêve de pouvoir et de gloire. Mais comment y arriver quand son père est un simple employé de station service ? Il faut user de tout ce que la vie vous a offert comme chance. Alors, il danse, dans la rue, dans des soirées, il danse comme si sa vie en dépendait. Il passe casting après casting, se faisant rejeter à chaque fois, pour des excuses bidons. Son problème ? L'argent ne suit pas, car en Californie c'est une chose qui a plus d'importance que le talent. L'argent que tu peux mettre sur la table, étalé à la vue de tous. Le talent n'est qu'un plus sur une montagne de jolis billets verts.
Ces deux histoires vous montrent que la vie est injuste des deux côtés de la frontière, de ce mur qui ne fait que séparer plusieurs coeurs qui battent au même rythme, à la même cadence et surtout à la poursuite du même bonheur. Alors, il faut se battre, se débattre, se défendre contre la vraie face de la vie et arriver à ses fins. Le bonheur est bien trop important que pour le laisser partir, le laisser s'évanouir dans un nuage de doutes et de peurs. Battez vous, la vie en vaut le coup !