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Javier Castellanos - El portador 2.0

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Javier Castellanos - El portador 2.0 Empty
MessageSujet: Javier Castellanos - El portador 2.0 Javier Castellanos - El portador 2.0 EmptyMer 24 Mar - 20:28

 
Javier "El portador" Castellanos Ft. Micheal Irby
El portador1er mars 1978San DiegoHispano-américaineSan Diego depuis toujoursMachiniste à son compte / Sergent d'armes Chicanos MCMariéHétérosexuelHouse of the rising sun

Je suis un homme que l’on qualifierait de protecteur. Le bien-être des miens et de ma familia est l’une des choses les plus importantes pour moi. Je n’hésiterai pas à tuer pour sauver la vie de l’un d’eux ou même à sacrifier la mienne. Ma loyauté est ainsi sans faille envers les Chicanos et plus précisément envers mon meilleur ami Emilio Jiménez. Je suis d’une nature relativement calme et réfléchi. Je cherchais toujours à régler les conflits et ce peu importe la façon. C'est mon côté diplomate. Mon instinct me guide également dans mes choix et je me trompe rarement. Je suis un homme rancunier face à certaines choses. Comme par exemple si vous touchez à un cheveux de mia familia, je risque fortement de faire vengeance sans la moindre limite.  Le manque de respect est une chose que je ne tolère pas également surtout chez les Chicanos. Vous êtes prévenus.  

Anecdotes
Mon surnom est El portador. Pourquoi? Parce que je porte toujours les cercueils de mes proches en étant au premier plan. C’est comme ça.
Je fume beaucoup trop selon ma femme et mon fils.
J’ai horreur des araignées. Je suis un peu extrême quand je les tue.
Je suis un homme direct. Ne me faites pas chier en faisant un détour en parlant j’ai autre chose à faire.
On ne me parle pas tant que je n’ai pas pris mon café le matin sinon je peux devenir très méchant.
Emilio Jiménez est mon meilleur ami. Je l’ai connu il y a très longtemps. J’étais partie en vacances pour prendre du bon temps chez lui. Nous avions un peu (lire ici beaucoup)bu et nous nous sommes réveillé sur le bateau de pêche de son père … avec l’odeur qui venait avec.
J’ai déjà fait une course de moto avec Emilio. C’était assez rigolo jusqu’au moment où on s’est fait suivre par une voiture de police, mais on a été plus rapide. On a semé le poulet!
J'ai deux enfants. Mon fils Juan Emilio Castellanos qui a 24 ans et qui est prospect chez les Chicanos MC. Ma fille Yolanda Maria Castellanos est décédée en décembre 2020 à l'âge de 14 ans dans une noyade alors qu'elle était sortie en douce avec des amies.
J'ai fait de la prison de 2000 à 2006.
Je suis mon propre patron depuis ma sortie de prison en 2006. Mon atelier d'usinage se trouve sur le terrain juste à côté de celui de ma maison.
Je suis le sergent d'armes des Chicanos et je porte fièrement mon badge. C'est une immense honneur pour moi et une marque de confiance.
J'ai épousé Rosa en octobre 2018 dans une petite cérémonie sans la moindre prétention. Emilio Jiménez était mon témoin.

Pseudo : July
Prénom : Julie
Âge : 31 ans
Pays : Canada
Fréquence de connexion : Comme d'habitudeeeee
Inventé ou scénario : Inventé
Commentaires : Je vous aime et merci de me laisser faire Jav à ma sauce mucho caliente mexicaine
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MessageSujet: Re: Javier Castellanos - El portador 2.0 Javier Castellanos - El portador 2.0 EmptyMer 24 Mar - 20:29

Tell me a story
La familia. La familia a toujours été au centre de ma vie. Je suis l’enfant du milieu. Celui qui avait la chance de faire des bêtises sans trop se faire remarquer dans l’immédiat. Mes parents, Hector et Carmen, avaient travaillé toute leur vie pour nous offrir un bel avenir et s’assurer que nous ne manquions de rien. Nous étions tout de même huit enfants. J’étais le cinquième. Sept garçons pour une fille. Ma sœur était la prunelle de mes yeux et la plus jeune de la famille. Je l’aimais beaucoup et aujourd’hui encore j’aime me rendre sur sa tombe pour lui parler mais je parlerai de cette dernière plus tard. Mes parents avaient un rêve pour nous. Un monde sans la violence qui régnait au Mexique. C’était sans aucun doute pour cette raison que nous étions à la ville de San Diego. Je connaissais mes origines, mais je ne vivais pas au Mexique. Nous nous y rendions pour voir de la famille tout simplement.

J’ai vécu une enfance heureuse et sans grande particularité. Je me passionnais pour les Harley Davidson dès mon plus jeune âge. Une passion qui me restait encore à ce jour. J’avais cependant la bougeotte sur les bancs d’école. J’avais beaucoup de difficulté à rester en place durant les cours. Je préférais nettement les activités manuelles et le sport. Un petit garçon actif en somme. À l’adolescence, les choses ne s’arrangeaient pas. J’avais encore plus horreur des cours. Je ne voyais pas l’utilité à ces derniers. Pour moi, il s’agissait d’une perte de temps, mais je tâchais de m’appliquer au mieux pour mes parents. Je voulais rendre ma mère fière dans la mesure du possible, mais comme j’étais dans la moyenne les choses passaient un peu sous silence. Plus j’avançais dans mon adolescence et plus je m’éloignais de l’école jusqu’à abandonner à l’âge de seize ans. Cela ne m’empêchait pas de continuer ma relation avec Milena Torres. Elle continuait l’école et moi, je me trouvais un travail dans un garage de Harley Davidson. J’apprenais sur le tas mais il me manquait quelque chose. Je portais alors davantage mon attention sur les techniques d'usinage jusqu'à devenir apprenti-machiniste chez le vieux Sanchez. Cela me permettait de mettre de l’argent de côté et d’aider ma famille à subvenir au besoin des uns et des autres. Nous étions unis.

J’avais dix-sept ans lorsque ma petite sœur est décédée. J’étais rentré de mon travail après une journée comme d’habitude. Il était 17h30. Je me lavais les mains alors que ma mère faisait à manger pour la familia avec tout l’amour dont elle était capable. Je remarquais l’absence de Yolanda. Ma petite sœur espiègle devait sans aucun doute jouer avec des amies encore à l’extérieur. Ma mère, me demandait d’aller la chercher. Je savais qu’elle traînait souvent chez une amie à quelques maisons de la nôtre et je m’y rendais. Les parents de la petite m’ouvraient me disant que ma sœur n’était pas venue aujourd’hui, mais que les fille étaient allé chez une autre amie. Je me mettais en route en soupirant un peu. J’allais deux rues plus loin pour voir cette dernière barré par des véhicules de police. Je fronçais les sourcil. Pourquoi la rue était-elle barrée? Je m’approchais lentement pour voir un corps couvert par une couverture noire. Je sentais que le coeur allait me sortir de la poitrine. Je reconnaissais immédiatement la poupée de ma sœur sur le sol près du corps. Je passais la barrière de police et j’allais retirer le drap pour être complètement sous le choc. Ma sœur était allongée là … sans vie. Son corps était dans une position étrange. Je me mettais à crier en la prenant dans mes bras. Elle avait six ans. Je pleurais comme jamais en la tenant contre moi. C’était ma petite sœur. Mon petit trésor qui m’embêtait tous les matins pour que je lui fasse des crêpes ou que je l’accompagne à l’école. Qu’est-ce que j’allais dire à ma mère? Ce qui suivait était malheureusement flou dans mon esprit. J’étais trop sous le choc. Ma sœur avait été frappée alors qu’elle traversait la rue. Un homme rentrait du travail et n’avait pas fait son arrêt. Il l’avait fauché avant de prendre la fuite comme un putain de lâche.

Notre famille était en deuil. Nous enterrions notre petite sœur. J’étais le plus proche de cette dernière et je mentirais de dire que je n’avais pas été troublé par sa mort. Je tenais son minuscule cercueil avec trois autres de mes frères. Nous l’avons mise en terre et je fixais le trou avec le cercueil durant un long moment. Milena se tenait près de moi sans rien dire. Elle me soutenait comme jamais. Notre amour avait déjà survécu au pire mais je ne m’attendais pas à ce que la suite de ma vie prenne se tournant. Je lançais finalement ma rose blanche dans le trou une fois que tout le monde fut parti. Je tenais également la poupée de cette dernière dans mes mains. Une vulgaire poupée en tissus qu’elle traînait partout. Le souvenir que je garderais de cette petite femme aux yeux pétillants et remplis de joie. Je restais assez silencieux ensuite avant de mener ma propre enquête pour savoir où restait ce putain de connard. Je me rendais chez lui avec une barre de fer. Je lui avais fait sa fête. On ne touchait pas à une femme Castellanos sans en payer le prix! On ne touchait pas à ma familia! On ne me l’enlevait pas. Je rentrais directement chez Milena qui ne disait rien. Elle se contentait d’entrer dans la douche avec moi pour me laver du sang de mon ennemi. J’avais dix-sept ans…

L’amour et la tendresse de ma petite amie me ramenait cependant à la réalité. Elle me permettait de faire mon deuil lentement et avec assurance. Elle était la seule à m’avoir vu pleurer. Je la soutenais durant sa dernière année d’études avant de nous trouver un petit appartement. Nous n’avions pas un revenu des plus importants, mais le fait d’être ensemble nous suffisait amplement. Elle travaillait comme femme de ménage dans un grand hôtel et moi, je continuais de bosser dans l'atelier de Sanchez. J’étais doué pour ce que je faisais. Un soir, alors que je rentrais après une journée de merde du boulot, je trouvais ma douce assise à la table de la cuisine. Elle me demandait de m’asseoir. Elle devait me parler. Je craignais qu’elle ne me laisse, mais la femme de ma vie m’annonçait une superbe nouvelle. Elle était enceinte. Nous avions tout juste dix-neuf ans. J’étais heureux et je voulais prendre soin de ma famille. Je lui demandais de laisser son travail après quelques semaines. La grossesse de ma petite amie se passait parfaitement bien. Elle était resplendissante et j'étais heureux de savoir qu'elle allait me donner un enfant. Pour plusieurs, c'était trop tôt. Pour nous, c'était tout simplement la vie qui suivait son cours. Je voulais la demander en mariage après l’accouchement. J’avais même acheter une jolie bague au Mexique spécialement pour ça. Je l’avais caché dans ma commode pour qu’elle la trouve pas.

La nuit du 31 au 1er janvier marquait le début des contractions de Milena. Je l’amenais à l’hôpital et je restais près d’elle. Je la soutenais comme je pouvais et je m’assurais de répondre à ses besoins. J’appelais ma mère à quelques reprises en tâchant de trouver du support, mais je voyais ma femme dépérir plus les heures avançaient. Je commençais à gueuler après le personnel hospitalier. Nous en étions au 2 janvier et mon bébé n’était toujours pas au monde. Milena saignait déjà beaucoup et une césarienne fut décidée en pleine nuit en urgence. C’est à 3h48 du matin, alors que j’attendais en tapant du talon sur une chaise qu’une infirmière sortait du bloc opératoire avec un bébé emmailloté dans les bras. C'était un garçon. Un fils. Milena m'avait donné un fils. Je regardais ce petit bout de nous qui pleurait et j'étais complètement ému. J'attendais des nouvelles de mon autre amour et on m'indiquait qu'elle allait parfaitement bien en dehors d'une bonne anémie. Le soulagement le plus total. Nous étions une famille.

Juan Emilio Castellanos avait vu le jour. Une grande fierté pour moi. Je lui donnais comme second prénom celui de son parrain. Une tradition dans ma famille chez les hommes. Je savais que mon meilleur ami serait parfait dans ce rôle et prendrait le relais si la moindre emmerde arrivait. Je devais cependant me rendre à l'évidence que nous manquions d'argent. Milena devait s'occuper de notre fils et les comptes s'accumulaient rapidement sur le coin de la table. Je devais trouver une solution. C'est sans doute ce qui m'amenait à faire des affaires de moins en moins légal pour le bien de ma famille et pour survivre. Cependant, ce n'était pas le seul problème qui allait arriver.

Un jour, mon père sortait pour aller faire une course. Rien de bien extraordinaire. Le genre de chose que les gens font tous les jours sans le moindre soucis. Il se prenait une balle perdue en pleine tête. Des coups de feux avaient été tiré entre deux personnes et mon père se retrouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Je devenais alors le patriarche de la famille Castellanos. C’était à moi que l’on se référait malgré le fait que j’avais quatre frères plus vieux. Je dégageais quelque chose que les autres n’avaient visiblement pas. Une autorité qui était la mienne en quelque sorte. Étonnamment, je ne trempais pas toujours dans des affaires légales. J’avais un petit don pour me mêler de trucs dangereux. Un don qui allait me suivre durant des années. Juan avait trois ans lorsque je me faisais arrêter pour voie de faits sur un autre type. Type qui avait volé dans le magasin d’une amie. Je lui avais simplement rendu la monnaie de sa pièce sauf qu’il était dans le coma.

J’appelais immédiatement Emilio. Mon premier appel en taule pour lui demander de veiller sur ma femme et mon fils pour moi. Je me prenais pour six ans de prison ferme sans possibilité de libération conditionnel. J’étais furieux. Milena me le reprochait froidement lors de sa première visite en prison. Elle était venue avec mon fils et je posais ma main sur la vitre épaisse en voyant ce dernier. Je me faisais un point d’honneur de l’appeler chaque jour pour avoir de ses nouvelles ou qu’il me parle de l'école. Il était l’une des choses qui me permettaient de m’accrocher au monde en dehors de ma femme et de mon meilleur ami. L’uniforme orange endurcissait mon caractère à mesure que les années passaient cependant. Je quittais finalement ce monde pourri de barreaux et de merde. Je m’étais fait une bonne réputation en prison. J’étais un bagarreur et je défendais les miens tout simplement comme je l’aurais fait dans mon quartier. Emilio m’attendait à la sortie et je ne manquais pas de serrer celui que je considérais comme mon frère dans mes bras. Prenant la route sur nos motos, j'allais voir ma fille pour la première fois.

Yolanda avait été conçue durant mon incarcération. Les visites dans le petit appartement pour les familles avaient eu du bon. Il avait suffit d'une fois pour que Milena ne retombe enceinte. Notre petite princesse était parfaite. Emilio était à nouveau parrain. Qu'est-ce que je pouvais rêver de mieux en fait ? Les choses avaient cependant changé depuis que j’avais fait de la prison. Les Chicanos prenaient naissance dans le quartier avec comme président Emilio. Je le suivais tête baissé dans ce projet qui était le nôtre. Nous étions des frères et j’étais heureux d’avoir Tobias également dans la bande. Je ne prenais aucun rôle précis pour l'instant. J’étais un membre à part entière et je faisais ce que l’on me demandait tout simplement. Me salir les mains n’avait jamais été un problème auparavant alors je ne voyais pas pourquoi cela le serait maintenant. Je rencontrais également la petite amie d’Emilio. Une américaine du nom de Spencer McKay. Elle était belle et avait un charmant franc parlé. J’aimais le voir heureux avec cette dernière.

Je bossais pour le club avec une loyauté sans faille lorsqu’un problème arrivait. Nous avions un infiltré parmi les nôtres. Son identité nous apparaissait facile et je discutais avec Emilio de ce cas particulier. Je refusais qu’il se salisse les mains plus qu’il ne l’avait déjà fait. Il n’était pas patte blanche et je ne l’étais pas non plus. Je savais cependant ce que la prison pouvait faire et je ne voulais pas que mon meilleur ami se retrouve là-bas. Est-ce qu’il m’avait écouté? Non … Pas du tout. Il se retrouvait en prison avec un bébé en route. Ce n’était clairement pas l’idéal et je me rendais rapidement là-bas pour discuter avec lui. J’avais toujours été franc avec ce dernier et je comptais l’être encore à cet instant précis. Je me rappelais le visage de Tobias qui m’avait donné le nom de code pour dire que la merde était là. La bagarreur et vice-président avait pris le contrôle des Chicanos notre club qui avait deux ans à peine.

Je prenais le téléphone pour parler à Emilio. Les rôles étaient inversés et je remarquais son air dur. Je lui demandais pourquoi il ne m’avait pas écouté. La réponse lui venait naturellement : C’était le premier meurtre au nom du club. Il voulait éviter que qui que se soit dans ceux qu’il aimait n’ait du sang sur les mains tant qu’il pouvait l’éviter. Je poussais un soupir en le regardant. Même venant de lui c’était difficile à entendre. En plus, Spencer était partie après une semaine. Je n’avais pas vraiment compris ce qui s’était produit. Comment avait-elle pu lui faire une chose pareille? Je promettais à Emilio de faire des recherches pour la retrouver avec le bébé, mais je n’arriverai pas à trouver sa trace malheureusement. Je visitais Emilio durant son emprisonnement lorsque je le pouvais. Je tentais de lui parler de sa filleule, son filleul et du club. Je l’écoutais s’il désirait discuter. J’étais là pour lui comme il l’avait été pour moi. Il était ma famille au même titre que Tobias, ma Milena ou mes enfants. Le sang n’avait aucune importance. C’était dans la tête que ça se passait.

J’aidais Tobias comme je pouvais sans jamais prendre le moindre rôle dans l’organisation. J’aurais sans aucun doute pus le faire, mais ce n’était pas dans mes objectif immédiat. Pourquoi ? Milena était tombée malade vers la fin de 2011. Une violente migraine et des vertiges qui la prenait. Je me rappelais encore de son corps tout froid alors qu'elle était allongée sur le sol. Combien d'heures alors que j'étais pourtant à côté dans mon atelier à bosser ? Elle est décédée deux mois plus tard d'un cancer généralisée. Une mort lente et douloureuse. Elle avait souffert comme jamais. J'étais complètement détruit mais ma familia était là. J'ai un bon réseau de soutient. Ce n'était pas une chose facile d'élever un adolescent et une petite fille de cinq ans seul, mais je faisais de mon mieux pour le faire.

Je me concentrais sur mon travail et les Chicanos. Mon fils semblait de plus en plus vouloir suivre mes traces. Sa première Harley à seize ans qu'il avait monté avec moi le soir dans le garage de la maison pour le plaisir. Je me doutais qu'il voulait me prendre en exemple. J'aurais préféré qu'il continue ses études mais il était plus intéresser par la vie que je menais. Je tâchais de lui mettre un peu de plomb dans la tête. Une tête forte et un peu trop impulsive à mon goût. C'est à cette époque que je rencontrais Rosa. Une superbe mexicaine avec un regard à rendre fou la plupart des hommes.

Elle m'apportait de la tranquillité et m'apaisait malgré mes activités. Mon fils ne semblait pas l'apprécier la trouvant trop jeune probablement. Ma fille était contente d'avoir une présence féminine dans la maison. J'attendais le retour d'Emilio qui fut libéré pour vice de procédure avant de me marier. Les années et mon rythme de vie marquait mon corps mais je m'en foutais complètement. Rosa fermait les yeux sur mes activités et je ne voulais pas qu'elle soit impliquée. C'était comme ça tout simplement. Peu après, les Zetas voulait prendre possession de tout le trafic de drogue qui longeait la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Autant le dire, on tentait de fouiller sur notre territoire. Les Chicanos se faisaient un point d’honneur de protéger le quartier, les habitants et les commerces. Il était hors de question de laisser le cartel prendre toute la place. Nous n’avions pas la même vision des choses. Nous nous sommes alliés aux Irons Brotherhood pour les repousser. Je savais que la bonne entente durerait un moment mais pas indéfiniment. Je ne me voilais pas la face. Je restais sur mes gardes. À Tijuana nous avions des soucis. Le cartel nous en faisait baver comme jamais c’était sans compter le retour des démons pour certains d’entre-nous.

Je me souvenais encore du silence qui avait régné lorsque le barman de la Tequilera avait beuglé à Emilio qu’il avait un appel de Spencer McKay. Je ne m’attendais pas du tout à ça. Je m’étais contenter de jurer entre mes lèvres. Si cette fille revenait c’était qu’elle venait avec un problème. Je ne me trompais pas en voyant Emilio partir comme s’il avait un démon à ses trousses. Son fils était gravement malade et dans le coma. Je ne pouvais qu’être empathique à sa douleur. Mon frère souffrait et je me rendais moi-même sur place après quelques jours pour apporter des choses. Je croisais la blonde, mais je ne lui parlais pas dans l’immédiat. Je ne voyais pas l’utilité, mais elle restait la madre du fils d’Emilio. Un garçon avec des traits semblables à ceux de son père. Je priais pour qu’il se remette. C’était ça la familia. Liam en faisait partie maintenant tout comme Spencer que nous le voulions ou non.

Les choses semblaient un peu plus tranquille. Du moins, c’était ce que je croyais. Le petit était sortie de l’hôpital et mon fils devenait prospect pour les Chicanos.  J’étais au El Fuego pour le Dia de Muertos. Je faisais la fête lorsque cette pute est morte. Trisha nous avait alerté et j’allais voir le cadavre. Je ne manquais pas de remarquer le grand Z au-dessus de la pauvre victime égorgée. Je pestais intérieurement en me disant qu’on était bien dans la merde. Emilio et Tobias décidaient de faire appel aux Vagos pour augmenter notre nombre et éviter que nous nous fassions bouffer.  Emilio venait cependant me voir. Je devais partir au Mexique sans attendre. Ce n’était pas un problème. Je faisais ce que j’avais à faire en lui demandant de veiller sur mon intrépide de fils, mon adolescente de fille et ma femme. Je partais avec mon cuir sur le dos et ma Harley. La maison me manquait déjà mais le club avant tout.

Je rentrais cependant après un appel de mon meilleur ami. Yolanda se sauvait trop souvent de la maison et n'écoutait absolument rien. J'étais complètement furieux. Elle savait qu'elle devait suivre les règles. Une fois à la maison, nous avions une violente dispute. Je giflais ma fille en étant rongé par le regret. Le lendemain, la vie continuait et j'espérais qu'elle avait compris le message. Malheureusement, c'était de mal connaître l'adolescente qui allait perdre la vie ce jour-là. Vous savez ce qu'il y a de pire pour un père ? Voir les flics débarquer chez soi alors que vous pensez que votre enfant dort dans son lit. Son corps imbibé d'eau me resterait sans aucun doute dans la tête jusqu'à la fin de mes jours.

Le soutient de ma familia était à nouveau présent dans cette épreuve tout comme celui de ma femme qui aimait Yolanda comme sa propre fille. Juan le vivait difficilement aussi et se réfugiait dans le bras de femmes de plus en plus. Pouvais-je lui en vouloir alors que la tension montait parmi nous ? La guerre était à nos portes et je restais présent pour les Chicanos. Sergent d'armes, je prenais mon rôle à coeur plus que jamais. Ensemble sur la route. Ensemble dans le meilleur et dans le pire. Ensemble dans le sang.

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