C'est le deux novembre, alors que toute la ville de Tijuana est en ébullition pour le Día de Muertos, que l'irréparable arriva au El Fuego. La sécurité était moindre, les Chicanos présents fêtaient eux aussi cette fête typique de leur pays. Trisha Hernandez, gérante du lieu, ne savait plus où mettre de la tête. Souriant, accueillant et conseillant les nouveaux venus. Américain ou Mexicain, un client reste un client important. D'ailleurs, un gars, un Mexicain propre sur lui, avenant et sympathique au premier abord, rentra dans le bordel, se faisant passer pour un simple client qui avait l'envie de se faire une de leur fille.
Je dis bien se faisant passer, parce qu'une fois ressorti du bâtiment depuis quelques longues minutes, étonnée de ne pas revoir la fille descendre, la gérante des lieux alla voir ce qu'il se passait et tombait sur une scène horrifique. La jeune femme, nue, attachée au lit, avait été égorgée. Un grand Z, celui bien connu des Zetas, a été tagué juste au-dessus de la victime. Mais, ce n'est que par la suite, que la police sur les lieux réalisa qu'il manquait un doigt à la jeune femme. Un trophée ? Une preuve ? Rien ne laissait présager la suite ! En attendant, l'établissement fut fermé pour enquête criminelle jusqu'à nouvel ordre.
Le quatre novembre à l'ouverture du Redwood, la première stripteaseuse sur les lieux trouva une petite boite à l'attention du club des Irons. N'osant pas l'ouvrir, elle le déposa derrière le comptoir et prévint Ellie McLowlands, régulière du patron des lieux, Crom Martigan et surtout président des Irons Brotherhood. Cette dernière appela son compagnon. Et qu'elle ne fut pas la surprise du président en y trouvant le doigt manquant de la prostituée du El Fuego. C'était quoi ce cirque ? Le petit mot accompagnant le cadeau ne laissait pas beaucoup de doute sur l'intention des expéditeurs. C'est en espagnol qu'on pouvait y lire " Chicanos ou Irons, personne n'est intouchable ! ".
Les deux clubs sont sur leurs gardes, ils s'attendent au pire. Tout le monde sait que les Zetas seraient prêts à tout pour se venger des deux clubs qui se sont ligués contre eux. Et puis, le cartel mexicain se renouvelle à chaque fois, ce n'est pas parce que nous avons coupé la tête du serpent qu'elle ne repousse pas immédiatement. En attendant, les Chicanos, sous le chef de Emilio Jiménez et Tobias Hernandez, viennent de faire appel aux Vagos. Il vaut mieux réunir leurs forces pour éviter de se faire manger, que ce soit par le cartel mexicain ou même par les Irons Brotherhood. On ne sait jamais d'où viendra l'attaque. D'ailleurs est-ce que le club américain voit d'un bon oeil le club mexicain faire venir ainsi des renforts ? Les natifs du pays accepteront-ils de croiser autant de latinos portant un cuir dans leur ville ?
Aujourd'hui, le 8 novembre, la façade où se trouve l'appartement de Emma Newton et de sa fille Lorna vient d'être taguée d'un immense Z rouge. La jeune femme n'est autre qu'une poule tournant autour des Irons, pire sa fille est celle de Johnny Durden, membre qu'on ne présente plus des Irons. Menace imminente ? Intimidation ? La ville commence à voir fleurir les tags représentant ce cartel dangereux. La peur va-t-elle à nouveau s'instaurer en ville ? Et surtout, la guerre risque-t-elle à nouveau de voir s'affronter les deux clubs dominants la ville d'une main de maître aujourd'hui ? Mort à venir !
Edit du 8 Décembre
Depuis que toute cette merde a passé la frontière, venant foutre la pagaille des deux côtés, les fédéraux sont arrivés et avec eux, le lot d'emmerdes pour les deux clubs de bikers. Chacun à leur manière se fait emmerder. Tous les lieux appartenant aux Irons Brotherhood vont être perquisitionné, on commence ce soir-même par le Redwood. Et pour ce qui est des Chicanos, eux et leurs proches, à chaque passage à la frontière, sont arrêtés et passent deux à trois heures dans une cellule comme de vulgaires criminels, avant d'être relâchés avec un sourire et un " pardon, c'était une erreur " ! Comment vont-ils s'en sortir ? Un pas de côté et tout pourrait partir en vrille !
Edit du 8 Mars 21
Malgré l’arrivée des beaux jours et du printemps, le temps à San Diego n'est pas aux longues promenades sur la plage, ni aux déjeuners en famille au parc. Bien loin de là, pour la majorité des habitants de cette magnifique ville. Pourquoi ? Parce que de plus en plus d'actes criminels très violents sont perpétré aux quatre coins de ce qu'on appelait avant notre paradis. Mais également, car on ne compte plus le nombre de bikers et de membres de gangs se promenant arme à la ceinture même dans les rues autrefois très calmes. Entre la police locale et les fédéraux rien ne va plus, les enquêtes sont pour la plupart au point mort, même si tout le monde sait d'où viennent les problèmes. Chaque jours passent à la télévision, des avis de recherche, des appels aux témoins, etc. Que font les forces de l'ordre pour mettre un terme à tout cela ? Ont-ils une réelle emprise sur les derniers événements et les quartiers qu'ils sont censés protégés.