Je suis né à Culiacàn au Mexique dans la nuit du 2 janvier 1976 dans une famille qui commençait à être assez nombreuse. J’avais deux frères et une sœur nés avant moi. Par la suite, deux petites sœurs et un petit frère se joindraient à nous dans les années suivantes. Je quittais rapidement l'école pour venir en aide à ma famille avec ce que je pouvais trouver comme boulot pour amener de l'argent au foyer. Le domaine de la construction était tout indiqué. Je maniais mieux le marteau que le crayon de toute façon. À ce moment, j'étais âgé de 15 ans.

Les années passèrent et nous cumulions, mon père, mon frère aîné Diego et moi, les petits boulots pour amasser le nécessaire pour subvenir aux besoins de notre famille. Curieusement, tous l'argent que nous parvenions à collecter, disparaissaient toujours. Je semblais étonnamment le seul à vraiment m'en interroger. Je sentais que quelque chose clochait, ce n’était pas normal que tout cet argent disparaisse aussi rapidement.  C’était avec une étrange impression refusant me quitter que je commençait à espionner mon père et mon frère Diego pour découvrir ce qui ce passait réellement dans cette famille. Du côté de mon père, rien... Un homme travaillant et droit comme je l’avais toujours connu. Cependant, c’était une toute autre histoire pour mon frère aîné. Il volait l'argent durement gagné et le dépensait en jeu. Il volait sa propre famille pour JOUER et satisfaire ses besoins égoïstes! Cette découverte me révulsait! Il préférait jouer plutôt que nous mangions convenablement et à notre faim! J’étais alors rempli de rage et de colère à son égard.

Malheureusement, le sort était déjà jeté et ce, bien avant que je ne découvre la déconcertante nouvelle. Mon inconscient de frère avait emprunter aux mauvaises personnes avant de se résoudre à piger dans les fonds familiaux et ce, depuis bien longtemps déjà! Les prêteurs lui avaient lancer un ultimatum que mon stupide Diego n'avait pas pu relever! L'ultimatum venait d'atteindre sa date d'échéance et rien n'avait été rembourser. Maintenant, ils allaient faucher à la source c'est-à-dire ... Nous. C'est ainsi que nous recevions la visite du cartel la soirée suivante. Notre famille fut victime d'une fusillade violente alors qu'ils s'introduisaient dans notre domicile à l'heure du souper. Presque tous les membres périr sous les balles. Pour ma part, je fus gravement blessé, tout comme ma petite soeur et cette raclure de Diego! Nous nous retrouvions aux urgences. J'entendais ma soeur hurler avant que le silence ne règne. Elle était morte des suites de ses blessures tout comme Diego. J'étais seul maintenant... Ma famille avait disparu.

Enfin, pas toute ma famille. Il y avait bien Tobias Hernandez que je considérais comme un petit frère, mais il était à San Diego depuis un moment maintenant. J’étais donc un peu isolé dans mon lit d’hôpital. J’avais le temps de penser et je ne pouvais pas laisser cet acte impuni. Je devais trouver comment faire payer ces chiens… Qu’ils s’en prennent à mon frère seulement aurait été logique, mais c’était toute la famille qui avait subit le sort. J’étais à l’hôpital lorsque je recevais la visite d’un membre des Vagos. Le club voulait des réponses. C’était leur territoire. Je tâchais d’expliquer au mieux cette histoire de dette que mon frère avait eu avec le cartel. Je crois que je suis resté en vie par pitié à ce moment là. J’avais déjà croisé des membres de Vagos sans jamais m’y impliqué. Ma mère, paix à son âme, ne le voyait pas d’un bon œil et mon père non plus. Cependant, ils n’étaient plus des nôtres. Je me greffais donc à celle nouvelle famille. Je devenais un prospect et je faisais les tâches les plus chiantes en baissant le regard. Je n’avais plus qu’eux maintenant ainsi que Tobias lorsqu’il venait me rendre visite. Ma fidélité au club n’avait aucune limite. Je leur devais la vie que je menais par la suite. J’étais prêt à tous les sacrifices et même les pires sans me poser de question. J'étais désormais un membre des Vagos à part entière. Mon cuir sur le dos, je sillonnais les routes sur ma moto avec mes frères.

L'an dernier, un élément indésirable commençait vraiment à faire ma nouvelle famille et il prenait la forme d'un dénommé Gomez. Cet homme enchaînait les problèmes et ça empiétait sur le business du club. Mes supérieurs ne pouvaient continuer à fermer les yeux sur ces "erreurs" et ils devaient faire comprendre le message. On me chargeait de cette tâche. Tâche que je comptais mener à bien comme toutes les autres. Je devais simplement lui faire comprendre qu'aucune autre écart de conduite ne serait accepter et ce, sans l'éliminer bien sur! Malheureusement, les choses ne se passèrent pas comme prévue. Je m'introduisait sur la propriété de Gomez comme convenu. Je devais simplement l'attendre et lui faire comprendre que de parler en mal des Vagos était une mauvaise idée. L'aîné de la famille Gomez arrivait trop tôt et me trouvait dans le domicile familial. Nous en venions aux mains. Il me menaçait avec un couteau et je me battais contre lui. L'issu du combat ne fut autre que la mort du fils Gomez. Je n'avais pas d'autre choix. C'était lui ou moi tout simplement.

Pour me remercier de ma loyauté sans faille, je fus envoyé à San Diego immédiatement pour grossir les rangs de Chicanos. J'avais alors la chance d'éviter la prison et repartir à zéro en ce sens. Je menais une nouvelle vie dans ma nouvelle famille.

L’année s’écoulait et je trouvais du boulot comme ouvrier de chantier facilement. C’était quelque chose que je connaissais bien et je pouvais remercier Emilio et Tobias pour leur aide en ce sens. La tension montait cependant lorsque le Zetas vinrent foutre la merde. Une alliance était alors formée alors avec les Irons Brotherhood. J’obéissais à Emilio en me disant qu’il y aurait anguille sous roche un jour. Nous n’en étions pas là par contre. Le deux novembre, jour pour le Dia de Muertos, une prostituée du El Fuego fut tuée. J’avais le coeur qui battait la chamade en me disant que par chance, Trisha allait bien dans la mesure du possible. Je comptais allé la voir lorsque se serait possible. Cet acte était cependant un coup des Zetas. Ils n’avaient visiblement par apprécier que l’on reprenne le contrôle du passage de drogues au niveau de la frontière. Emilio et Tobias décidaient de faire appel aux Vagos pour grossir nos rangs et ainsi éviter que l’on se fasse bouffer tout rond. J’accueillais un ancien frère chez moi. Cela me faisait du bien de les revoir même si ma famille était désormais celle des Chicanos. Je resterai l’un des leur jusque dans la mort. Ma loyauté étant sans faille.